Biographie

1984
Naissance à Rabat, Maroc

1996
J’ai commencé le graffiti à Perpignan en gribouillant sur mes pages de cahier puis sur les murs du collège, alors âgé de 12 ans. Le charme de ces années où lnternet n’existait pas, où la compétition entre les acteurs du mouvement se jouait directement sur le terrain, incompris que nous étions par nos parents ou la société, ont forgé mon art et mon caractère. Les insultes entre artistes se faisaient face à face, et non par compte Insta interposés. Le graffiti était encore lié à la culture hip-hop, et Skyrock ne passait pas encore de rap. IAM sortait son École du micro d’argent qui marqua notre génération. Nous puisions notre inspiration en prenant des photos avec un appareil argentique lors de déplacements dans d’autres villes, et guettions dans les kiosques le dernier numéro du magazine Radikal qui dédiait quelques pages au graffiti. J’ai fait partie de cette deuxième génération du graffiti en France, à Perpignan puis à Tours, mes crews s’étendant ensuite jusqu’à Nantes, au Mans et Paris. Des murs du collège, j’étais passé aux murs des voies ferrées que je longeais pendant des heures, ainsi que des ponts d’autoroutes, pour finir par la crême du graffiti : les trains et les métros. Mais c’était sans compter sur la grâce.

Novembre 2003
Le weekend du parcours Alpha à Tours, dans lequel j’étais présent de manière inattendue, changea radicalement ma trajectoire initiale de king du graffiti que je souhaitais devenir. Après une expérience spirituelle, je me trouvais libéré d’une passion qui me rongeait. J’entamais alors une réflexion sur ma vie qui dura cinq années.

2009
Suite à ce break, je revins à la peinture, il n’était bien sûr plus question d’illégalité ni de revenir dans le game, mon esprit et ma pratique ayant été comme purifiés. Je repris d’abord par des actions de résilience, par l’animation d’ateliers de rue, dans des établissements scolaires avec des jeunes, en cité, l’intervention dans des festivals par des live painting et autres animations de rue.

2011
Je démarrais un travail plus personnel en atelier, cherchant à combiner mes influences du graffiti et mon témoignage de foi. J’ai ainsi donné naissance au concept d’Art Urbain Sacré.

2015
Diplômé comme designer graphique, j’ajoutais une corde à mon arc. Passionné de la lettre sous toutes ses formes, du pseudonyme graffé jusqu’aux typographies imprimées en passant par la peinture en lettres, je vois une unité dans ma recherche créative autour de l’alphabet.

2020
Avec mes deux frères, nous avons créé le festival Sacrée Musique, un concept inédit proposant une expérience immersive de beauté au grand public. Nos concerts de musique sacrée, éclairés à la bougie, sont une invitation à découvrir la beauté et la spiritualité. Nous déployons un festival populaire mais aussi solidaire, par des actions avec des associations de quartier ou dans les prisons par exemple.

2023
Je rejoins l’Ensemble Angelico, collectif d’artistes en Art sacré.